À travers mon FILtre est un format qui propose de décortiquer l’actualité philanthropique en quelques minutes, à chaud ou à froid !

La vague « Ça va bien aller » a déferlé dans nos vies de confinés, recouvrant nos fenêtres, nos façades et les murs de nos réseaux sociaux des couleurs de l’arc-en-ciel, pour nous aider à passer au travers de la crise du covid. Pur produit de la psychologie positive, ce mouvement est aujourd’hui repris à des fins de communication institutionnelle ou commerciales par les entreprises. La phrase, assortie de son emoji et de son hashtag, agit comme une sorte de remède unificateur à notre isolement. Les symboles sont importants en temps de crise mais ils ne doivent pas non plus affaiblir notre lucidité sur les difficultés à venir. Dans ce quatrième épisode d’À travers mon FILtre, je vous propose de dompter la vague pour ne pas dériver vers la désillusion du changement.

Références citées dans l’épisode :

– Article du Grenier aux nouvelles qui retrace les origines du mouvement : https://www.grenier.qc.ca/nouvelles/20618/le-mouvement-arc-en-ciel-le-cri-de-ralliement-des-social-media-moms

– Article de la Presse sur la naissance de la marque “Ça va bien aller” : http://- https://www.lapresse.ca/societe/202004/07/01-5268468-ca-va-bien-aller-marque-deposee.php

– Source de la déclaration de la psychologue Roxane Robitaille : https://www.lapresse.ca/societe/202004/10/01-5268885-cavabienaller-mais-pas-pour-tout-le-monde.php

– Série d’articles d’Olivier Sibony :

À travers mon FILtre est un format qui propose de décortiquer l’actualité philanthropique en quelques minutes, à chaud ou à froid !

Le coronavirus a engendré un ruissèlement de dons. Don de repas, mise à disposition de chambres d’hôtel pour les soignants, distribution de masques, réorientation des chaines de transformation pour produire du gel hydroalcoolique, promesses de don d’argent en apparence pharaoniques, on ne compte plus les gestes de solidarité des entreprises et grandes fortunes qui remplissent nos fils d’actualité.

Un journal suisse s’est interrogé sur la sincérité de ces engagements qui semblent pétris de communication, et a lâché un nouveau mot : le “coronawashing”. Gros mot ou pas, il soulève des questions bien plus vastes. C’est ce que nous allons tenter de décrypter dans ce troisième épisode d’À travers mon FILtre spécial Covid-19.

Références citées dans l’épisode :

– Article du journal Le Temps qui le premier a lancé le débat autour du “coronawashing” : http://- https://www.letemps.ch/economie/doiton-craindre-un-coronawashing

– Intervention de Brigitte Alepin à Radio-Canada sur l’implication des milliardaires dans la lutte contre la pandémie: https://ici.radio-canada.ca/info/videos/media-8245736/covid-19-et-milliardaires

– Tribune de Brigitte Alepin dans L’Obs: https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200407.OBS27171/tribune-pour-un-impot-de-guerre-contre-le-covid-19.html

– Annonce du don d’un milliard de dollars de Jack Dorsey pour lutter contre l’épidémie: https://www.lapresse.ca/affaires/techno/202004/07/01-5268438-le-fondateur-de-twitter-donne-1-milliard-de-dollars-pour-lutter-contre-la-covid-19.php

– Article reprenant la déclaration du journaliste Fabio Fazio sur les évadés fiscaux (en anglais): https://www.taxwatchuk.org/coronavirus_pope_tax_evasion/

Cet épisode n’était pas prévu au programme mais il conclut à merveille notre saison consacrée aux nouveaux visages de la philanthropie au Québec. Cette première série d’entrevues cherchait à mettre en lumière des acteurs de changement peu ou pas connus et dont les réalisations s’inscrivent en relief dans le paysage philanthropique, par leur innovation ou leur façon de repenser les manières de servir l’intérêt général.

J’ai eu envie de tendre mon micro à Clara de Richoufftz, une jeune diplômée devenue entrepreneure sociale un peu par hasard. Elle a créé Faisenpour2, un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’encourager le doublement de portions de repas préparés à la maison au bénéfice de personnes sans-abris à Montréal, et d’en assurer la distribution. La boite à lunch, au-delà du don alimentaire, devient un vecteur de sensibilisation aux enjeux de l’itinérance mais aussi de lien social pour contrer l’exclusion ordinaire.

Elle nous confie avec beaucoup de maturité et d’humilité les affres de la résolution de problèmes sociaux et de la façon dont elle a réorienté son projet pour lui permettre de générer une valeur plus importante.

Avec Clara nous avons parlé de : crash test, regard que l’on porte sur l’itinérance, l’inclusion sociale des plus démunis, l’engagement des étudiants, démarche de sensibilisation dans les écoles primaires, création d’une communauté, l’écosystème du don alimentaire à Montréal, la mesure des résultats vs de l’impact, donner une vocation sociale à un geste quotidien, symbiose.

Nous avons aussi parlé de Pablo Servigne, souvenirs de maraude, James Hughes, des héros silencieux et de la manière dont son organisme répond à la crise du covid-19 à travers 5 questions bonus et une note vocale que vous pourrez découvrir en vous abonnant à l’infolettre 🙂

Références citées dans l’épisode :

– Article de Diane Bérard, Les fausses bonnes idées venues du coeur
– L’initiative du Carillon en France: https://lacloche.org/le-carillon-reseau-de-commercants-solidaires