Aujourd’hui on va parler de philanthropie de justice sociale. Une philanthropie extrêmement politisée, militante et profondément anticapitaliste, portée par de jeunes héritiers prêts à renoncer à leurs privilèges et leur fortune pour combattre l’injustice de l’ordre social.

Ça ne vous aura pas échappé que nous sommes entrés dans la période de notre histoire où les inégalités s’accélèrent. Un rapport de l’organisme Oxfam a d’ailleurs révélé que depuis 2020, les personnes faisant partie de la tranche des 1% les plus fortunés ont accumulé près du deux tiers de la création de richesse mondiale.

Que pouvons-nous faire pour rééquilibrer la balance sociale ?

À mon micro, je reçois Jonathan McPhedran Waitzer, organisateurice national.e de Ressources en Mouvement , une organisation canadienne qui oeuvre à la répartition équitable de la richesse et du pouvoir en challengeant la philanthropie traditionnelle.

Ensemble nous avons parlé :

  • De ce qui a conduit Jon à passer de privilégié.e à transfuge de classe
  • De la question fiscale entourant la philanthropie « mainstream »
  • Du concept de « travail sur les privilèges » et des biais qui viennent avec ces privilèges
  • Des actions menées par Ressources en mouvement
  • Des grands principes de la philanthropie de justice sociale
  • De la montée des discours anti-riches
  • Et du rôle que peut jouer le secteur philanthropique dans la lutte pour la justice fiscale

Références citées dans l’épisode :

– L’ouvrage collectif The Revolution Will Not Be Funded : Behond The Non-Profit Industrial Complex par l’organisation activiste INCITE!

– Le livre Winners Take All: The Elite Charade of Changing the World d’Anand Giridharadas

– Resource Generation

– Resource Justice

– Resource Transformation

Et pour aller plus loin, je vous invite à lire cet article de Sylvain Lefèvre  sur les héritiers rebelles paru en 2018 dans Politix.

Bonne écoute !

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Je suis très heureuse de vous retrouver pour un épisode spécial enregistré à l’occasion du Podcasthon, l’événement caritatif des podcasteurs francophones, librement inspiré du Z event et du téléthon, et imaginé par les fondateurs de Altruwe que j’ai reçus dans l’épisode 23 .

L’objectif : collecter des dons et promouvoir l’altruisme et la solidarité.

En tout nous sommes 380, plus qu’il n’y a de jours dans l’année pour vous permettre de tout écouter. Et dites-vous qu’après ça, le tissu associatif aura encore de nombreux secrets pour vous car les besoins sont immenses et les initiatives débordantes.

Mais ne vous en faites pas, il y aura sûrement une deuxième édition 😉

Pour la première, mon choix s’est porté sur Mikana, un organisme sans but non lucratif autochtone qui a pour mission d’œuvrer au changement social en sensibilisant différents publics aux réalités autochtones au Canada.

En tant que future canadienne qui s’apprête à prêter serment au Roi Charles III, j’ai envie de dire qu’il était temps de regarder derrière la feuille d’érable. L’histoire est plutôt salée.

Pour en parler, je reçois Widia Larivière, la cofondatrice et directrice générale de Mikana.

Née d’une mère Anishinabekwe, membre de la Première Nation de Timiskaming, et d’un père québécois, Widia a passé sa vie a créer des ponts entre ses deux cultures. Elle œuvre depuis plusieurs années dans la défense des droits humains et droits des peuples autochtones. Elle a d’ailleurs entre autres travaillé chez Femmes Autochtones du Québec et à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Elle a également co-initié la mobilisation québécoise du mouvement Idle No More en 2012.

Cinéaste et autrice à ses heures, elle a également coréalisé deux courts-métrages documentaires avec le Wapikoni mobile et a contribué à plusieurs ouvrages. Son engagement lui a valu plusieurs prix et distinctions : elle est notamment colauréate d’un prix Hommage dans le cadre du 40e anniversaire de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (2015) ainsi que du prix Ambassadeur de la conscience d’Amnistie internationale (2017).

Ensemble nous avons évoqué:
– Ses combats personnels et militants contre les dénis de droits et les préjugés tenaces
– La manière dont elle a grandi avec sa double culture autochtone et québécoise
– La transmission de ses racines à sa fille
– Les actions et l’impact de Mikana dans la communauté
– Les outils pour décoloniser nos esprits et s’auto-éduquer
– La meilleure façon d’être un allié des peuples autochtones

Références cités dans l’épisode :
– Mouvement “Idle no more” : https://idlenomore.ca/
– La boite à outils décoloniale : https://www.mikana.ca/publications/parcours-a-venir/
– Le podcast Laissez-nous raconter l’histoire crochie : http://bit.ly/3Kf61Gn
– Wapikoni mobile : https://evenementswapikoni.ca/
– Femmes autochtones du Québec : https://faq-qnw.org/
– Le regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec : https://www.rcaaq.info/
– La BD C’est le Québec qui est né dans mon pays d’Emmanuelle Dufour : https://www.lireka.com/fr/pp/9782897197018-cest-le-quebec-qui-est-ne-dans-mon-pays-carnet-de-renc

D’où que vous nous écoutiez, que vous soyez les descendants d’un peuple colonisateur ou non, cet épisode est une leçon d’humanité et de résilience.

Joignez-vous à moi au www.podcasthon.org pour faire votre promesse de don dans la devise de votre choix ! Nous pourrons ainsi connaître le montant collecté pour Mikana. Je compte sur vous !

Bonne écoute !

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Pour ce troisième épisode de la saison, je me suis entretenue avec un nouveau visage à deux têtes de la philanthropie au Québec, Yannick Bidounga Prince. Cofondateur du Club d’investissement responsable du Québec, il a participé à croiser la finance et le secteur caritatif pour faire rimer profit et don. Apprendre à rentabiliser des placements de façon saine d’un point de vue social et environnemental, tout en redonnant les fruits de la rentabilité à des causes, est la façon que Yannick et les autres membres du Club ont trouvé pour joindre l’utile à l’agréable selon l’expression consacrée.

Nous avons parlé de : finance responsable, consommation responsable, évaluation ESG, finance des solutions, la Fondation McConnell, militantisme des actionnaires, Bill et Melinda Gates, fonds philanthropiques universitaires, décarbonisation de portefeuille, mécanismes d’épargne technologiques, Giving pledge, Mordecai Richler et Hunter Harrison.

Références citées dans l’épisode:

– La finance des solutions : https://mcconnellfoundation.ca/fr/finance-des-solutions/

– Dossier Édition spéciale : philanthropie et universités par le Philab, réseau canadien de recherche partenariale sur la philanthropie : https://philab.uqam.ca/nouvelles/edition-speciale-philanthropie-et-universite/

L’art de la fausse générosité : la Fondation Bill et Melinda Gates de Lionel Astruc aux Editions Actes Sud, un récit d’investigation dont je vous proposerai un résumé très prochainement