Aujourd’hui on va parler de philanthropie et transition du secteur à but non lucratif sur la question des dérèglements climatiques, en compagnie d’Anne Monier, chercheuse à la Chaire de Philanthropie de l’ESSEC et animatrice du podcast La philanthropie en question(s) .

Anne a publié deux ouvrages sur la philanthropie : “Nos chers Amis Américains. Une enquête sur la philanthropie transnationale”, paru en 2019 ; et “Philanthropes en démocratie” paru en 2021, un livre écrit avec Sylvain Lefèvre que j’ai reçu dans l’épisode #24 .

Quand on évoque la philanthropie environnementale, on pense tout de suite au financement des grands acteurs privés pour sauver le climat. Sauf qu’elle ne se limite pas aux grandes fondations ni aux ultra-riches. Et les enjeux environnementaux ne mobilisent pas seulement les initiés, autrement dit, les causes qui oeuvrent pour l’environnement.

Avec Anne, nous avons échangé sur la nécessaire approche transversale et holistique de la transition écologique dans le paysage philanthropique. Transversale parce que l’environnement est à l’intersection de plein d’autres composantes. Holistique parce que nous ne pouvons pas être le problème et la solution en même temps.

Plus précisément, nous avons abordé :

– Les différentes phases de la philanthropie environnementale au cours des 30 dernières années
– L’impact réel des fondations dans la lutte contre les changements climatiques
– Le mouvement des coalitions pour le climat en France, en Europe et à l’international
– Les freins à la mobilisation du secteur philanthropique dans son ensemble
– Les rôles respectifs que doivent jouer la philanthropie, les élites et l’État dans la transition

À l’issue de l’épisode, vous n’accolerez plus philanthropie et climat de la même manière.

Pour aller plus loin sur le mouvement des coalitions :
– Lire l’engagement de la philanthropie canadienne sur le dérèglement climatique
Coalition française des fondations pour le climat
European Philanthropy Coalition for Climate (Philea)
The International Philanthropy Commitment on Climate Change (Wings)

Bonne écoute !

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Je suis très heureuse de vous retrouver pour un épisode spécial enregistré à l’occasion du Podcasthon, l’événement caritatif des podcasteurs francophones, librement inspiré du Z event et du téléthon, et imaginé par les fondateurs de Altruwe que j’ai reçus dans l’épisode 23 .

L’objectif : collecter des dons et promouvoir l’altruisme et la solidarité.

En tout nous sommes 380, plus qu’il n’y a de jours dans l’année pour vous permettre de tout écouter. Et dites-vous qu’après ça, le tissu associatif aura encore de nombreux secrets pour vous car les besoins sont immenses et les initiatives débordantes.

Mais ne vous en faites pas, il y aura sûrement une deuxième édition 😉

Pour la première, mon choix s’est porté sur Mikana, un organisme sans but non lucratif autochtone qui a pour mission d’œuvrer au changement social en sensibilisant différents publics aux réalités autochtones au Canada.

En tant que future canadienne qui s’apprête à prêter serment au Roi Charles III, j’ai envie de dire qu’il était temps de regarder derrière la feuille d’érable. L’histoire est plutôt salée.

Pour en parler, je reçois Widia Larivière, la cofondatrice et directrice générale de Mikana.

Née d’une mère Anishinabekwe, membre de la Première Nation de Timiskaming, et d’un père québécois, Widia a passé sa vie a créer des ponts entre ses deux cultures. Elle œuvre depuis plusieurs années dans la défense des droits humains et droits des peuples autochtones. Elle a d’ailleurs entre autres travaillé chez Femmes Autochtones du Québec et à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Elle a également co-initié la mobilisation québécoise du mouvement Idle No More en 2012.

Cinéaste et autrice à ses heures, elle a également coréalisé deux courts-métrages documentaires avec le Wapikoni mobile et a contribué à plusieurs ouvrages. Son engagement lui a valu plusieurs prix et distinctions : elle est notamment colauréate d’un prix Hommage dans le cadre du 40e anniversaire de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (2015) ainsi que du prix Ambassadeur de la conscience d’Amnistie internationale (2017).

Ensemble nous avons évoqué:
– Ses combats personnels et militants contre les dénis de droits et les préjugés tenaces
– La manière dont elle a grandi avec sa double culture autochtone et québécoise
– La transmission de ses racines à sa fille
– Les actions et l’impact de Mikana dans la communauté
– Les outils pour décoloniser nos esprits et s’auto-éduquer
– La meilleure façon d’être un allié des peuples autochtones

Références cités dans l’épisode :
– Mouvement “Idle no more” : https://idlenomore.ca/
– La boite à outils décoloniale : https://www.mikana.ca/publications/parcours-a-venir/
– Le podcast Laissez-nous raconter l’histoire crochie : http://bit.ly/3Kf61Gn
– Wapikoni mobile : https://evenementswapikoni.ca/
– Femmes autochtones du Québec : https://faq-qnw.org/
– Le regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec : https://www.rcaaq.info/
– La BD C’est le Québec qui est né dans mon pays d’Emmanuelle Dufour : https://www.lireka.com/fr/pp/9782897197018-cest-le-quebec-qui-est-ne-dans-mon-pays-carnet-de-renc

D’où que vous nous écoutiez, que vous soyez les descendants d’un peuple colonisateur ou non, cet épisode est une leçon d’humanité et de résilience.

Joignez-vous à moi au www.podcasthon.org pour faire votre promesse de don dans la devise de votre choix ! Nous pourrons ainsi connaître le montant collecté pour Mikana. Je compte sur vous !

Bonne écoute !

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Pour ce 25ème épisode j’ai voulu discuter un peu prospective, chercher à détecter les signaux faibles de la philanthropie de demain et comprendre ce qui pourrait assurer la pérennité du secteur de la générosité en proie à des changements rapides et des incertitudes. Pour en parler, j’ai reçu Laetitia Gill, Executive Education Associate du Centre en philanthropie de l’Université de Genève, qui cumule plus de 20 ans d’expérience en philanthropie et innovation sociale en France et en Suisse.

Voici les grandes questions auxquelles mon invitée a répondu :

👉 Comment conjuguer pérennité et innovation en philanthropie ?

👉 Quelle évolution pour le secteur dans les prochaines décennies ?

👉 Comment fera-t-on de la philanthropie dans 10 ou 20 ans ?

👉 Que peut la philanthropie face à la polarisation croissante de la société ?

👉 Les associations doivent-elles fonctionner comme des entreprises ?

👉 Pourquoi adopter une approche prospective et pluridisciplinaire dans un parcours de formation en philanthropie ?

👉 Quels sont les points de convergence et de divergence entre la philanthropie suisse, canadienne et française ?

Références citées dans l’épisode:

– La Fondation Botnar , une fondation philanthropique suisse plaidant pour l’inclusion des voix des jeunes et l’utilisation équitable de l’IA et de la technologie numérique (en anglais).

– Destin commun est un laboratoire d’idées et d’actions dont la mission est de lutter contre les phénomènes de fragmentation et de polarisation qui fragilisent la démocratie et la cohésion sociale.

– Fondation Luminate, une fondation qui veille à ce que chacun, en particulier ceux qui sont sous-représentés, dispose des informations, des droits et du pouvoir d’influencer les décisions qui affectent sa vie (en anglais).

– Collectif des fondations québécoises contre les inégalités, un réseau de travail et de vigilance préoccupé par le rôle de l’État et de la philanthropie pour lutter contre les inégalités.

Bonne écoute !

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