Inaugurons ce premier épisode de la saison 2 sur la philanthropie à l’ère de la 4ème révolution industrielle avec la technologie de la blockchain ou chaîne de blocs. Cette “technologie de la confiance” s’attire depuis peu les faveurs du secteur philanthropique, de plus en plus guidée par l’enjeu de la transparence.

Si nous ne sommes qu’au début des expérimentations à des fins non lucratives et encore loin d’une adoption massive, il me semblait intéressant de mettre en lumière le projet que vous allez découvrir aujourd’hui, et qui pourrait devenir une norme dans les prochaines années.

Mon invité, Njara Zafimehy, a fondé la WhatRocks Foundation à l’origine du concept WhatRocks, le premier label social reposant sur la blockchain, et dédié à la publicité digitale pour les marques qui s’engagent auprès des associations grâce à leurs dépenses publicitaires.

Avec Njara nous avons parlé de : publicité solidaire, tempérament de colibri, manque à donner, impact collectif, service publique du web, générosité désinhibée, internaute comme partenaire économique, responsabilité morale d’entreprise (RME), entreprise contributive, innovation incrémentale et de rupture, rôle de l’éthique.

Cet épisode a été enregistré en février 2020. Depuis, le coronavirus est passé par là et Njara compte bien capitaliser sur cette crise pour accélérer la normalisation de la publicité solidaire. Découvrez comment en vous abonnant à l’infolettre 🙂

Références citées dans l’épisode :

L’entreprise contributive, un objectif portée par Fabrice Bonnifet et Céline Puff Ardichvili à travers leur blog
La RSE traditionnelle doit faire place à la responsabilité morale des entreprises, interview de Fabrice Bonnifet pour Novethic

À travers mon FILtre est un format qui propose de décortiquer l’actualité philanthropique en quelques minutes, à chaud ou à froid !

Le coronavirus a engendré un ruissèlement de dons. Don de repas, mise à disposition de chambres d’hôtel pour les soignants, distribution de masques, réorientation des chaines de transformation pour produire du gel hydroalcoolique, promesses de don d’argent en apparence pharaoniques, on ne compte plus les gestes de solidarité des entreprises et grandes fortunes qui remplissent nos fils d’actualité.

Un journal suisse s’est interrogé sur la sincérité de ces engagements qui semblent pétris de communication, et a lâché un nouveau mot : le “coronawashing”. Gros mot ou pas, il soulève des questions bien plus vastes. C’est ce que nous allons tenter de décrypter dans ce troisième épisode d’À travers mon FILtre spécial Covid-19.

Références citées dans l’épisode :

– Article du journal Le Temps qui le premier a lancé le débat autour du “coronawashing” : http://- https://www.letemps.ch/economie/doiton-craindre-un-coronawashing

– Intervention de Brigitte Alepin à Radio-Canada sur l’implication des milliardaires dans la lutte contre la pandémie: https://ici.radio-canada.ca/info/videos/media-8245736/covid-19-et-milliardaires

– Tribune de Brigitte Alepin dans L’Obs: https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200407.OBS27171/tribune-pour-un-impot-de-guerre-contre-le-covid-19.html

– Annonce du don d’un milliard de dollars de Jack Dorsey pour lutter contre l’épidémie: https://www.lapresse.ca/affaires/techno/202004/07/01-5268438-le-fondateur-de-twitter-donne-1-milliard-de-dollars-pour-lutter-contre-la-covid-19.php

– Article reprenant la déclaration du journaliste Fabio Fazio sur les évadés fiscaux (en anglais): https://www.taxwatchuk.org/coronavirus_pope_tax_evasion/

Pour ce quatrième épisode de la saison, je me suis entretenue avec Théo Corboliou et Guillaume Campeau, les cofondateurs de Give-a-seat, une entreprise tout récemment certifiée B Corp qui a pour mission d’offrir des billets d’événements au rabais pour une bonne cause. Valoriser des ressources existantes pour les transformer en impact positif et concret à la fois pour les promoteurs d’événements, les acheteurs de billet et les organismes caritatifs, constitue le modèle d’affaires de cette entreprise en pleine croissance.

Nous avons parlé de : taux d’occupation des événements, tennis, badminton, squash, impact social et environnemental, certification B Corp, communauté B Corp au Québec, ne pas chercher à être la meilleure entreprise du monde mais la meilleure pour le monde, cercle vertueux, modèle win-win-win, RSE, Arcade Fire, capitalisme myope, Vincent Guzzo.

Références citées dans l’épisode :
– L’initiative Plus1 qui connecte les artistes musicaux et leurs spectateurs autour d’une cause à travers la remise d’un don sur chaque billet de concert vendu
L’impact sociétal total, mouvement constitué par le Boston Consulting Group
B Local Québec qui a pour mission de renforcer la communauté B Corp à l’échelle locale.

Pour ce troisième épisode de la saison, je me suis entretenue avec un nouveau visage à deux têtes de la philanthropie au Québec, Yannick Bidounga Prince. Cofondateur du Club d’investissement responsable du Québec, il a participé à croiser la finance et le secteur caritatif pour faire rimer profit et don. Apprendre à rentabiliser des placements de façon saine d’un point de vue social et environnemental, tout en redonnant les fruits de la rentabilité à des causes, est la façon que Yannick et les autres membres du Club ont trouvé pour joindre l’utile à l’agréable selon l’expression consacrée.

Nous avons parlé de : finance responsable, consommation responsable, évaluation ESG, finance des solutions, la Fondation McConnell, militantisme des actionnaires, Bill et Melinda Gates, fonds philanthropiques universitaires, décarbonisation de portefeuille, mécanismes d’épargne technologiques, Giving pledge, Mordecai Richler et Hunter Harrison.

Références citées dans l’épisode:

– La finance des solutions : https://mcconnellfoundation.ca/fr/finance-des-solutions/

– Dossier Édition spéciale : philanthropie et universités par le Philab, réseau canadien de recherche partenariale sur la philanthropie : https://philab.uqam.ca/nouvelles/edition-speciale-philanthropie-et-universite/

L’art de la fausse générosité : la Fondation Bill et Melinda Gates de Lionel Astruc aux Editions Actes Sud, un récit d’investigation dont je vous proposerai un résumé très prochainement

En fin de semaine dernière, un article du Devoir intitulé « S’indigner plus vite que son ombre » a parfaitement bien résumé le malaise que j’ai ressenti face à la polémique suscitée dans la presse et sur les réseaux sociaux par la générosité des grandes fortunes françaises et internationales en faveur de la reconstruction de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.